Le Président Bingu wa Mutharika a promulgué une modification du code pénal qui permet au gouvernement d’interdire toute publication qu’il juge « contraire à l’intérêt public. » Les autorités n’ont pas immédiatement utilisé la nouvelle tactique, mais des journalistes locaux, affirment que l’existence de la loi a un effet intimidant. Des autorités du gouvernement ont également fait usage d’injonctions judiciaires pour museler les médias critiquant les transactions financières des fonctionnaires de l’État. Les autorités et les partisans du parti au pouvoir se sont opposées énergiquement à la couverture de manifestations organisées à l’échelle nationale contre la hausse du prix du carburant et la diminution des réserves bancaires: la police et des agents de sécurité ont battu et arrêté des journalistes, le gouvernement a bloqué les émissions de quatre stations de radio privées, et des partisans présumés du parti au pouvoir ont saccagé deux véhicules appartenant au média privé Zodiac Broadcasting Corp. Les responsables du journal en ligne, Nyassa Times, connus pour être critiques, ont indiqué avoir subi des attaques par déni de service qui a affecté leur site Internet pendant les manifestations.

Le Malawi

Principaux Développements

» Les autorités censurent et répriment violemment la couverture des manifestations à l’échelle nationale.

» Les fonctionnaires se servent d’injonctions judiciaires pour interdire les reportages sur leur gestion, alors qu’une nouvelle loi permet les interdictions de publication.

Le Président Bingu wa Mutharika a promulgué une modification du code pénal qui permet au gouvernement d’interdire toute publication qu’il juge « contraire à l’intérêt public. » Les autorités n’ont pas immédiatement utilisé la nouvelle tactique, mais des journalistes locaux, affirment que l’existence de la loi a un effet intimidant. Des autorités du gouvernement ont également fait usage d’injonctions judiciaires pour museler les médias critiquant les transactions financières des fonctionnaires de l’État. Les autorités et les partisans du parti au pouvoir se sont opposées énergiquement à la couverture de manifestations organisées à l’échelle nationale contre la hausse du prix du carburant et la diminution des réserves bancaires: la police et des agents de sécurité ont battu et arrêté des journalistes, le gouvernement a bloqué les émissions de quatre stations de radio privées, et des partisans présumés du parti au pouvoir ont saccagé deux véhicules appartenant au média privé Zodiac Broadcasting Corp. Les responsables du journal en ligne, Nyassa Times, connus pour être critiques, ont indiqué avoir subi des attaques par déni de service qui ont mis hors ligne leur site Internet pendant les manifestations.

  • 22

    Journalistes agressés en 2011
  • 84%

    D'attaques par la police
  • 11

    Détenus sans inculpation, 2007-2011
  • 716 400

    Internautes en 2009
  • 2

    Injonctions contre les éditeurs
 

Les recherches du CPJ ont révélé la montée d'une vague de violences contre la presse en 2011, principalement lors de manifestations à l'échelle nationale, organisées au mois de juillet.

Journalistes agressés au cours des dernières années au Malawi:
 

La police a été derrière la majorité des attaques contre la presse au Malawi. Les agents de police ont été impliqués dans 84 pour cent des affaires suivies par le CPJ au cours des cinq dernières années.

Instigateurs des attaques, 2007-2011:
21: Police
2: Autorités du gouvernement
1: Partisans du parti au pouvoir
1: Autres

 

Une enquête du CPJ montre que la police du Malawi a brièvement détenu un certain nombre de journalistes sans inculpation formelle, dans le but museler tout journalisme critique. Cependant, aucun journaliste n'a été formellement inculpé lors de ces détentions.

Les détentions de courte durée, sans inculpation au cours des dernières années:
 

En dépit d'être l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, les indicateurs de développement de la Banque mondiale montrent que le nombre d'internautes connait une croissance considérable au Malawi. Ce chiffre représente environ 5% de la population totale du pays. Une vague de sites Internet d'information a émergé ces dernières années.

Le nombre d'internautes au cours des dernières années selon la Banque mondiale:
2005: 52 500
2006: 59 700
2007: 139 466
2008: 316 100
2009: 716 400

 

Nation Publications Ltd, éditeur des journaux indépendants The Nation, Weekend Nation, et Nation on Sunday, a été la cible de deux injonctions judiciaires en mars qui ont bloqué la publication d'articles qui contenaient des détails sur des allégations d'évasion fiscale et comptaient publier le salaire d'un haut fonctionnaire.

11 mars: Un gouverneur de région, Noel Masangwi, a reçu une injonction de la Haute Cour de bloquer une publication  du quotidien The Nation qui prétendait qu'il refusait de payer ses impôts d'un montant de plus de 36 millions de kwacha (237 000 dollars américains), selon la presse locale. Masangwi n'a pas publiquement démenti l'accusation.
30 mars: Selon la presse locale le Secrétaire au Trésor a reçu une injonction de la Haute Cour d'interdire Weekend Nation de révéler son salaire. Selon cette même presse, le Secrétaire du Trésor, Joseph Mwanamvheka, percevait un salaire de 4 millions de kwacha par mois (soit 26 000 dollars américains).

»
«
Principales nouvelles durant 2011
 »
«




En D'autres Langue

Achat

Book Cover Soutenez le CPJ: achetez un exemplaire d'Attaques contre la presse en 2011

Télécharger

PDF 3.4 Mb

HTML 3.5 Mb




Attaques contre la presse en 2011 » Afrique »