Alors que le gouvernement somalien élu en 2012, a tenté de mieux contrôler et d’améliorer la sécurité, les attaques contre les journalistes se sont poursuivies. Selon des medias, au moins cinq journalistes ont été agressés par des milices vaguement liées au gouvernement. Le CPJ a documenté les cas de quatre journalistes tués, en relation directe avec leur travail en Somalie, une amélioration par rapport à 2012, qui a été l’année la plus meurtrière pour les journalistes avec 12 victimes. En début 2013, le premier ministre somalien a créé une commission chargée d’enquêter sur les cas de journalistes tués, mais, en fin d’année, peu a été fait. La communauté internationale a condamné les graves défaillances du système judiciaire somalien, après qu’un tribunal a emprisonné le journaliste indépendant Abdiaziz Abdinuur pendant 66 jours, pour avoir interviewé la victime d’un viol présumé. La victime a affirmé que des éléments des forces de sécurité en étaient les auteurs. Le personnel d’un quotidien dans la région semi-autonome du Somaliland connu pour sa ligne éditoriale critique, a également été harcelé au cours de l’année : le directeur a été agressé, le journal suspendu temporairement en juin, puis à nouveau indéfiniment en décembre. Le rédacteur en chef et le directeur de publication ont été brièvement emprisonnés pour diffamation. Les charges ont ensuite, été abandonnées. En décembre, une nouvelle loi sur la presse, considérée par les journalistes locaux comme progressive, a été adoptée dans la région semi- autonome du Puntland.

Somalie

PRINCIPAUX DEVELOPPEMENTS

» Moins de meurtres de journalistes par rapport à l’année dernière.

» Détention d’un journaliste indépendant pendant plus de deux mois

Alors que le gouvernement somalien élu en 2012, a tenté de mieux contrôler et d’améliorer la sécurité, les attaques contre les journalistes se sont poursuivies. Selon des medias, au moins cinq journalistes ont été agressés par des milices vaguement liées au gouvernement. Le CPJ a documenté les cas de quatre journalistes tués, en relation directe avec leur travail en Somalie, une amélioration par rapport à 2012, qui a été l’année la plus meurtrière pour les journalistes avec 12 victimes. En début 2013, le premier ministre somalien a créé une commission chargée d’enquêter sur les cas de journalistes tués, mais, en fin d’année, peu a été fait. La communauté internationale a condamné les graves défaillances du système judiciaire somalien, après qu’un tribunal a emprisonné le journaliste indépendant Abdiaziz Abdinuur pendant 66 jours, pour avoir interviewé la victime d’un viol présumé. La victime a affirmé que des éléments des forces de sécurité en étaient les auteurs. Le personnel d’un quotidien dans la région semi-autonome du Somaliland connu pour sa ligne éditoriale critique, a également été harcelé au cours de l’année : le directeur a été agressé, le journal suspendu temporairement en juin, puis à nouveau indéfiniment en décembre. Le rédacteur en chef et le directeur de publication ont été brièvement emprisonnés pour diffamation. Les charges ont ensuite, été abandonnées. En décembre, une nouvelle loi sur la presse, considérée par les journalistes locaux comme progressive, a été adoptée dans la région semi- autonome du Puntland.



  • 4

    Journalistes tués
  • 2e

    Sur l'Indice dimpunité
  • 8

    Radiodiffuseurs suspendus
  • 70

    Journalistes en exil, de 2008 à 2013
 

Au moins quatre journalistes et un collaborateur de presse ont été tués en 2013, selon les recherches du CPJ. Ce bilan est en amélioration par rapport à 2012, année considérée par le CPJ comme la plus meurtrière.

Victimes au fil des années:
 

Pour la quatrième année consécutive, selon l’Indice d’impunité du CPJ, la Somalie est classée deuxième parmi les pays du monde, où les meurtres de journalistes restent impunis,. L'indice calcule le pourcentage de meurtres de journalistes restés impunis, par rapport à la population de chaque pays

LL'Indice de l'impunité du CPJ en 2013:
CPJ's 2013 Impunity Index
1. L'Irak
2. La Somalie
3. Philippines
4. Le Sri Lanka
5. La Colombie
6. L'Afghanistan
7. Le Mexique
8. Le Pakistan
9. La Russie
10. Le Brésil
11. Le Nigeria
12. Inde


 

Le gouvernement de la région semi-autonome du Puntland a suspendu cinq radiodiffuseurs basés dans la région, et trois autres stations établies hors de la région.


Chronologie de la censure:

13 mars 2013:

les autorités du Puntland interdisent la diffusion d’émissions de trois stations de radio : Radio Ergo, Bar-Kulan et Radio-Hirad, basées hors du Puntland. Aucune explication n'a été donnée pour l'interdiction, qui a été levée le 27 septembre.

3 avril 2013:

Le gouvernement du Puntland suspend trois stations, Radio Daljir, Radio Codka Nabadda (Voix de la Paix), et 1 Nation Radio pour un jour, après qu’elles aient manqué de se conformer à un arrêté antérieur interdisant la diffusion d’émissions par trois stations basées en dehors de la région.

18 août 2013:

les autorités du Puntland suspendent, pour 12 jours, la Télévision nationale somalienne, (la chaîne de télévision nationale pour le gouvernement central somalien à Mogadiscio), après un désaccord sur l'aide de bailleurs. Le gouvernement de la république semi-autonome du Puntland a accusé la République fédérale de Somalie de détournement de fonds destinés à l'origine au Puntland.

21 septembre 2013:

Le gouvernement du Puntland suspend Universal TV pour 12 jours pour n’avoir pas couvert un discours présidentiel.
 

Selon des recherches du CPJ, la Somalie est classé deuxième parmi les pays qui contraignent le plus les journalistes à l’exil,

Journalistes en exil:
exiled_somalie

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Principales nouvelles durant 2013
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